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 On n'affronte pas les autres le ventre vide.

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AuteurMessage
Aliel Oxford

Aliel Oxford


Messages : 47
Date d'inscription : 28/05/2013

Je suis ...
Je suis : Aliel Oxford
Spécialisation: La cigarette et les tatouages.
Âge: 19 ans.

On n'affronte pas les autres le ventre vide. Empty
MessageSujet: On n'affronte pas les autres le ventre vide.   On n'affronte pas les autres le ventre vide. Icon_minitimeMar 28 Mai - 18:11

Un pas. Deux pas. Trois pas et ma valise sur le carrelage froid. London bridge, je te vois plus. Fini Big Ben à midi, et les minuits au square du coin. Fini la clope entre copain. Retour à l’envoyeur, et pour un bon bout de temps cette fois ; pas de vacances avant un certain temps.

J’étais partie toute une semaine. Le ménage de ma chambre m’avait pris un temps fou, mais j’avais préféré assuré le coup, et rentrer dans une pièce propre à mon retour. Ma mère m’avait filé quelques bonbons anglais, qu’on ne trouvait pas en ville, et un peu d’argent de poche, « au cas où il me fallait des robes chic ». Robes chic. J’ai grimacé, en vérifiant dans mon portefeuille si j’avais bien tous les papiers nécessaires. Décidément, elle ne démordait pas de son idée de « supériorité française », et elle m’avait même trouvé bien plus classe que la dernière fois. Mon père, lui, m’avait admirée, en pensant que mon teint était devenu plus blanc, avant de me dire que je devrais abandonner les colorations rouges, pour préférer le blond cendré. A la simple pensée de leur discours, je haussai les yeux au ciel.

J’ai présenté ma carte d’interne à l’accueil, à cette dame peu sympathique qui m’avait déjà crié dessus parce que, le matin, je fumais trop près de l’entrée. Embarrassée par mon sac, ma valise et mon portefeuille dans ma main, ma carte coincée entre deux de mes doigts, j’ai dû poser toutes mes affaires pour pouvoir ranger ma carte dans mon truc, sortir celle de la cafet, le mettre dans mon sac, récupérer ma valise, laisser glisser mon sac, faire tomber ma valise, le tout devant la nana de l’accueil qui se marrait joyeusement.

«Ah ah ah. Super drôle.»


J’ai marmonné entre mes dents. J’ai grimacé à l’attention de madame, avant de traîner mes affaires dans le hall gigantesque, bien trop grand et trop prétentieux pour un tel établissement. Boudeuse, j’ai hissé mes affaire jusqu’à la borne magnétique de la cafétéria, que ma carte a fait bipper. Ils faisaient de bons viennois, et je mourais de faim, là, précisément à ce moment.

«Le café viennois, crème et sucre. Avec un cookie.»


Le gentil monsieur du self s’est exécuté, on se connaissait bien, maintenant, je passais ma vie entre ici et ma chambre. Il m’a demandé des nouvelles du voyage. J’ai éludé la question.
Assise dans un coin du self, je regardais par la fenêtre, l’air pensif. Mon cookie avait disparu rapidement, et je savourais mon café avec plaisir. Paisible, j’aurai dû prier pour que rien ne trouble ce moment de calme. Et pourtant, tu étais déjà là. Assise face à moi. Jamais tranquille, dans ce pays.
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