Aliel Oxford
Messages : 47 Date d'inscription : 28/05/2013
Je suis ... Je suis : Aliel Oxford Spécialisation: La cigarette et les tatouages. Âge: 19 ans.
| Sujet: «You've probably never heard of me.» Mar 28 Mai - 12:55 | |
| Ariel - La petite sirène. | Âge ▬ 19 ans. Groupe ▬ Les excentriques. Interne, Externe ? ▬ Interne. Origines ▬ Elle est anglaise, mais ses parents on préféré confier son éducation à un pensionnat français -vous savez comme les enfants français sont bien éduqués- il y a quelques années. Orientations Sexuelles ▬ Bisexuelle.
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Moi, mon physique, mon histoire ... I left UK cause it was too mainstream.
J’ai posé ma tasse de café trop chaud, en secouant ma tête sur une musique que vous ne connaissez probablement pas. Dans un soupire presque impatient, je me suis emparée de mes collants à peine opaques, que j’ai soigneusement fait glisser sur mes longues jambes fines. Peu à peu, ma peau lisse et blanche s’est vue recouverte. Mes cuisses moulées dans le synthétique paraissaient plus fines que d’ordinaire, quoi que je n’eus pas besoin de ça pour être gracieuse. J’ai alors remonté mon short jusqu’au milieu de mon ventre plat. Il allait redescendre sur mes jolies hanches osseuses d’ici peu de temps, peut-être même dévoiler un bout de ma peau rebondie par mon os. Nouveau soupire, et nouvelle gorgée de café. Tous les jours la même chose, le doute quant aux chaussures. J’ai enfilé mes creepers bleue ciel, celles aux semelles blanches, avant de grimacer. C’était pas top, mais ça ferait l’affaire, au moins pour les quelques heures de cours pour lesquelles je devais me lever. Clic rapide sur internet, check mes mails, check mes comptes divers, et grandes gorgées de café. J’ai passé ma chemise blanche sans manches sur mon corps. Les boutons se sont refermés en remontant doucement. Mon ventre plat, mes flancs, où luisait un tatouage de sirène, puis mes seins, trop petits à mon goût, maintenus par mon soutien-gorge préféré, le violet avec la petite dentelle mignonne au-dessus. Un sourire m’échappa alors que je mettais mon col en place. J’ai dû sortir mes cheveux de dans mon cou, les laisser retomber lourdement sur mes épaules. J’adorais ce moment.
Les longues mèches rouges de mes cheveux ondulèrent sur les joues avant de s’attacher à mes épaules. Ils étaient suffisamment lisses pour que je puisse les attacher négligemment à l’arrière de ma tête. Nouvelle gorgée de café. Quelques mèches d’échappaient de mon chignon rapide, alors que je m’occupais de mon front. L’opération délicate commençait. Il fallait faire tenir ma frange correctement. Quelques barrettes, discrètement cachée sous la masse de mes cheveux, et c’était bon. Mon visage lumineux était parfaitement visible. J’ai passé sur mes yeux un trait de liner noir, et mon mascara habituel. Bleus comme un ciel d’été, ils s’ouvrirent doucement. Grands et larges, je trouvais mes yeux superbes, ils ressemblaient à des pierres précieuses posées sous le soleil. Ils surplombaient mon petit nez retroussé, au-dessus de ma grande bouche fine. J’y passais un rouge à lèvres brillant, avant de mimer quelques baisers pratiques pour mieux répartir la chose. On n’avait qu’à me regarder. J’étais belle, sans aucun doute, avec mon visage poupon et mon style décalé. Il était temps.
J’ai jeté un gilet noir sur mes épaules, fini mon café tiède, avant de poser mes lunettes larges sur mon nez. Une dernière clope, et zou.
«You’re too f*cking mainstream.»
J’me suis posée juste devant l’internat, où j’avais le droit de fumer. Appuyée au mur, je voyais les gens passer, sans qu’ils se soucient de moi. Certains, pourtant, jetaient sur moi un regard surpris, puis rougissaient et baissaient la tête. Pitoyables. J’étais loin d’être associable, mais ce genre de personnes me rendait malade. Je n’aimais pas les gens simples. Les gens habituels. Ennuyeux. Ils se contentaient de faire comme les autres, d’être toujours d’accord. J’aimais ceux qui se dressaient contre l’habituel. Moi, par exemple, j’étais rarement d’accord avec qui que ce soit. Et quand j’étais pas d’accord, je le faisais comprendre. J’étais plutôt une gonz au sang chaud, et il fallait pas me chercher. Alors si tu insistais pour me convaincre que j’avais tort, si tu t’énervais, si tu criais, laisse tomber, j’allais grimper au rideau. Débattre avec moi, c’était pas facile. Et j’adorais ça, quand les gens s’énervaient. J’adorais m’énerver, et crier, et taper du poing, mais je me calmais vite. En revanche, les autres, ils rageaient soigneusement pendant un long moment, avant de convenir qu’il valait mieux ne plus me calculer. Alors je les relançais. Pour m’amuser. Le conflit, ça m’amuse.
Evidemment, j’avais pas beaucoup d’amis. Voir pas du tout. De toute façon, j’aimais pas trop devoir m’occuper des autres. Ca prenait du temps, et puis on faisait jamais assez. Un soupire m’échappa, alors que je grattais le nez de mon nez, par habitude. J’avais plein d’amis, au royaume uni, au début du lycée. J’étais plutôt populaire, on connaissait mon nom partout. En France, j’avais un peu disparu. Enfin, tout le monde me voyait, mais personne ne m’approchait. J’étais pas vraiment timide, mais je trouvais pas les gens accueillants. Alors j’avais beau pétiller, être jolie comme tout, être toujours de bonne humeur, les gens ne m’aimaient pas. Et j’aimais pas trop les gens. Du coup, souvent, j’avais l’air hautaine avec vous. Je parlais beaucoup, mais surtout je vous taquinais. Vous aimiez pas trop. Jamais. Et vous décrétiez de suite que j’étais chiante et méchante. Donc vous n’étiez pas digne d’être mes amis. Nouveau soupire. J’ai laissé tomber mon mégot par terre, avant d’expirer l’épaisse fumée âpre de ma cigarette une dernière fois. J’étais partie pour l’internat.
En y pensant, j’avais pas besoin de beaucoup d’amis. J’ai souri à quelques têtes connues dans les couloirs, la tête haute, fière. Les mains dans les poches, je me demandais ce que vous pouviez avoir de si intéressant. Famous sur internet, maîtrise des réseaux sociaux et du partage en ligne, je passais mon temps libre devant mes écrans. Tumblr, c’était mon royaume. Ma chambre, mon palais. Et ma suite de rêve, le Coffee du centre-ville. Moka, capuccino, latté, viennois, bref, mon bonheur se résumait en peu de choses. J’étais pas une fille difficile, je me contentais de peu, un café, mon ordi et de la bouffe. J’ai remonté mes lunettes sur mon nez en prenant place dans la salle de classe. Ma place de d’habitude, près de la fenêtre.
Vous étiez tous là, à me regarder de loin ou à dormir encore. J’ai soupiré. Décidément, vous étiez les gens les moins intéressants du monde.
« But MOM ! For god’s sake I don’t want to go there! »
J’étais dans l’avion, boudeuse. C’était la dernière fois que j’allais pouvoir fumer sur le carré d’herbe devant mon lycée. J’avais laissé mon uniforme dans le petit pavillon de mes parents, qui eux avaient pris le soin de remplir tous les papiers sans faire apposer ma signature. Ma mère, elle était avec moi, ravie et impatiente de découvrir la France.
« Then your French classes won’t be useless! »
Ca non plus, le français en troisième langue, je l’avais pas choisi. C’était leur idée. Mes parents, c’était pas des gens de la haute. On vivait bien, mais ça semblait pas leur convenir. Pour eux, je devais toucher les sommets de la classe française. Et pour ce faire, quoi de mieux qu’un pensionnat français ? Je poussais régulièrement de gros soupires qui exaspéraient ma mère. On arrivait bientôt, moi je voulais repartir. La France, j’aimais pas ça, j’aimais pas la langue, bien que je fus à l’aise avec elle, j’aimais pas leur bouffe, j’aimais pas les français, et je voulais pas y aller, à part sur la côte d’azur pour les vacances. Tout ça pour réussir là où mes parents avaient échoué. Je crois que dans l’esprit de ma mère, j’allais épouser un prince magnifique, qui possédait un des châteaux dans la Loire, que je mangerais dans des assiettes d’argent avec des couverts d’or, et qu’enfin, pour l’amour de Dieu j’allais arrêter de porter des tops aussi larges et des jeans troués. J’allais devenir belle, et aussi stylée que princesse Sissi, pour elle, c’était certain.
Autant vous dire qu’elle a un peu déchanté en arrivant à l’aéroport de Roissy. Moi, je m’y attendais. J’ai présenté les papiers aux dames qui sourient pas, je suis passée sous les portiques de sécurité en me faisant tripoter par deux grands mecs patibulaires, et j’ai prouvé à ma mère, face aux taxis, que j’avais beau avoir eu des cours de français, j’étais loin de parler comme Molière. Elle m’a engueulé, a dit que j’avais pas travaillé, et que de toute façon je faisais aucun effort, et que j’étais de mauvaise foi. De toute évidence, je me rendais pas compte de la chance que j’avais, quoi. C’est vrai ! Foutue dehors par ses propres parents, obligée d’être enfermée dans un pays inconnu pour une raison mystérieuse, et j’arrivais à ne pas être ravie ? On a fini par prendre le train jusqu’à la ville de l’internat, en silence. Je savais que le boulot de mon père allait lui échapper, et que ma mère gagnait peu avec ses gardes d’enfants, mais sérieusement. C’était moins cher de me balancer en France ?
Visiblement. On a posé le pied dans le bureau de la directrice de l’internant, que j’avais jamais vue. Ma mère non plus, d’ailleurs. Dans un anglais plus qu’approximatif, elle m’a posé une ou deux questions, avant que, dépitée, je lui avoue que je parlais français. Encore une fois, l’égoïsme de la population gauloise me revint en pleine face, quant, ravie, elle se mit à parler très vite, sans s’arrêter. Sans même me regarder. Enfin, j’étais partie pour plusieurs années ici. Elle me fit visiter ma chambre, celle que j’ai encore aujourd’hui. Mon palais. Ma mère semblait satisfaite, elle qui n’avait rien compris. On passa quelques jours ensemble, le temps que je lui montre comment on pourrait communiquer via internet. Avant de partir, elle m’embrassa. Me pria de bien travailler, d’être sage et de me faire des amis. Moi, j’ai rien dit. Je prévoyais déjà que ma vie allait être giga nulle.
J’avais rien demandé, moi.
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